Voici un compte rendu d’action… pour ma part j’ai besoin de repos maintenant (la polyarthite c’est pas cool, après ce genre d’action … dur dur les articulations!). L’action a nécessité beaucoup d’énergie et d organsiation… Mais c’est bien de joindre l’utile (résistance contre l’industrie nucléaire) à la passion de l’ecalade. Une descente en rapel d’un pont de 140m de Haut dans le noir, ca ne s’oublie pas!
Deux militantes antinucléaires d’un groupe d’action franco-allemand sont descendues en rappel depuis un pont de l’autoroute allemande A61 haut de plus de 100 mètres près de Coblence ce samedi 1er septembre pour bloquer un train transportant du Yellow Cake venu du port de Hambourg et à destination de Narbonne. La ligne ferroviaire Coblence – Trêves qui se trouve en dessous a été fermée en raison de l’action. Des militant.e.s accompagnaient l’action au sol avec des banderoles « Stoppons les transports d’uranium, stoppons l’enrichissement de l’uranium ». Le train composé de 13 conteneurs de Yellow Cake (concentré uranifère, matière première pour la fabrication de combustible nucléaire) a été retenu en gare de triage de Coblence à quelques minutes du lieu de l’action. Il n’a pu poursuivre son voyage en direction de Trêves puis Woippy, Dijon, Valence Montpellier et Narbonne que 7 heures plus tard après l’intervention de la police et des pompiers. L’action avait pour but perturber et rendre visibles ces transports tenus secrets qui servent à l’approvisionnement des installations nucléaires.
La police fédérale allemande et divers médias aussi bien allemands que français ont diffusé une fausse information comme quoi les militant.e.s se seraient trompées de train, le train serait passé plus tôt. Nous souhaitons remettre les pendules à l’heure et informer sur le déroulement de l’action, le trajet du train nucléaire et le pourquoi d’un tel blocage.
Le transport nucléaire et son cheminement
Dans le port de Hambourg arrivent régulièrement des bateaux avec du concentré uranifère aussi appelé « Yellow Cake » en provenance de Namibie. L’uranium est ensuite transporté par train vers la raffinerie d’uranium Orano (ex Areva) de Narbonne Malvési pour y être transformé. L’uranium est ensuite acheminé vers Pierrelatte pour être encore une fois transformé puis enrichis. L’uranium enrichit sert ensuite à la fabrication de combustible nucléaire. (image de droite et en dessous au milieu: le train au départ de Hambourg le 30 aout 2018)
Les trains nucléaires circulent en fonction de l’arrivée des bateaux selon un horaire régulier, comme tout autre train de marchandises. Ces horaires sont gardés secret pas les entreprises et les autorités. Il sont rendus publiques par les militant.e.s antinucléaires qui les observent jours et nuits pour obtenir ces informations. [1]
En 2018 selon les observations faites, les trains en provenance de Hambourg quittaient la gare de triage de Cologne deux jours plus tard vers 4h du matin et atteignaient Coblence à 5h du matin pour continuer an direction de Trêves. Le transport qui a été perturbé ce samedi a lui aussi quitté Cologne-Gremberg vers 4h du matin et atteint Coblence peut avant 5h. Le pont ferroviaire Umnitzer Brücke situé dans Coblence était en travaux, si bien que le train devait attendre un peu son tour pour passer . C’est la raison pour laquelle l’action de protestation contre le train nucléaire au aussi bloqué d’autres trains de marchandises sur la ligne. Le train d’uranium à été observé dans la gare de triage de Coblence Goldengrube pendant l’action. [2] Il n’a repris sa route que plusieurs heures plus tard et passé Winningen, village situé à quelques kilomètres du lieu de l’action à midi. Des militant.e.s l’y ont photographié [3]. Le train a donc pris 7h de retard. L’action a donc contrairement aux déclarations de la police fédérale retardé le train nucléaire – indépendamment du fait que plusieurs trains de marchandises non radioactives se trouvaient eux aussi sur la ligne et on eux aussi été bloqués. Les conteneurs d’uranium étaient lors de leur transport entre Cologne et Woippy, accompagnés de matières dangereuses, telles propan, produits chimiques… Le train a continué sa route via Dijon, Valence et Montpellier. L’arrivée du train a été observée ce lundi matin à Narbonne vers 9h. (image de gauche, le passage du train à Winningen)
Notre critiques sur les transports uranium
Il y a de nombreuses raisons de critiquer ces transport nucléaires : ils servent à approvisionner les installations nucléaires, qui de par les pollutions quelles produisent au quotidien et les catastrophes qui se produisent, sont nuisibles pour des milliers d’années et même plus.
Cela commence dès la mine d’uranium. En Namibie, les déchets issus des mines d’uranium sont entreposés à ciel ouvert, les particules radioactives contaminent l’environnement. À Narbonne, les déchets radioactifs sont eux aussi entreposés en plein air dans des bassins, la radioactivité se répand au gré des vents. Et ce n’est pas le projet d’incinération THOR qui va arranger les choses, bien au contraire.
L’an passé, nous avons oraganisé un tour en radeau sur la moselle pour informer la population.[4] Aujourd’hui nous sommes passé.e.s à l’action.
Déroulement de l’action du 1er septembre
La ligne de chemin de fer a été fermée vers 5h30 du matin. A ce moment là les manifestant.e.s se trouvaient sur et au-dessus des rails avec des banderoles. Une demi heure plus tard, la police est arrivée sur les lieux (cela montre combien police et secours seraient eincapables de réagir rapidement en cas d’accident). Les manifestant.e.s sur les rails ont obtempéré et quitté la voie ferrée. La société de transports ferroviaires DB a coupé le courant et procédé à la mise à terre. La police a fait appel aux pompiers pour déloger les deux grimpeuses. Une action illégale, car les pompiers ne sont obligés de prêter main forte à la police que en cas de danger imminent. Ce n’était pas le cas, les militant.e.s allaient bien et se trouvaient 20 mètres au dessus de la voie ferrée. De plus, la police n’a pas dissout la manifestation, selon la loi allemande la police n’a pas le droit d’employer la force sans dissolution de manifestation au préalable.De plus, seule la police aurait eu le droit en faisant appel à une équipe spéciale, de déloger les militant.e.s. Les pompiers n’ont pas agit de facon professionnelle, ils ont mis les deux grimpeuses an danger. Ils les ont tirées sans protection des cordes au niveau du pont vers le haut, puis les ont descendues pour les récupérer sur leur échelle. Les militant.e.s ont attrapé l’échelle au milieu. Dans ce cas, il est interdit de bouger l’échelle pour des raisons de sécurité. Les pompiers ne s’y sont pas tenus. Pour finir, un policier a tiré sur la corde d’une activiste, celle-ci a fait en conséquence une chute de 4 mètres. Elle ne s’est heureusement pas blessées. Les secouristes de la croix rouge étaient eux très sympatiques.
A 9h du matin, les deux grimpeuses étaient au sol. Il n’y a pas eu de garde à vue. La ligne de chemin de fer a ensuite été ré ouverte.
L’avenir
« tant que les centrales nucléaires et les centrales à charbon sont en fonctionnement, il y aura de la résistance contre les transports de ces ressources fossiles. Les destructions de l’environnement ne sont pas tolérables. Nous reviendrons ! » conclue une militante du groupe.
Campagne contre les transports d’uranium
[1] Horaires et itinéraires, en date de l’année 2017: http://urantransport.de/hintergrund/transportrouten/transporte-von-namibia-ueber-hamburg-nach-narbonne/
[2] Photo du train d’uranium en gare de Koblenz-Goldgrube: https://twitter.com/urantransport/status/1035788437847269376
[3] Photo du passage du train à Winningen:
[4] Trour en radeau contre les transports nucléaires 2017: http://urantransport.de/aktionstage/flosstour-gegen-atomtransporte-2017/
Source des photos: urantransport.de
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Sujet: Anti-Atom-Aktion
Communiqué envoyé pendant l’action:
1er Septembre: Depuis cinq heures et demie plusieurs militantes antinucléaires franco-allemands bloquent un transport d’uranium. Ils escaladent un pont de 140m de hauteur prés de Coblence. Comme ça ils bloquent la voie de train nucléaire sur la moselle.
Le train qui transporte du « Yellow Cake » en provenance de Namibie est parti de Hambourg ce jeudi et est à destination l’usine Orano de conversion de l’uranium de Narbonne Malvésie dans le sud de la France.
A Narbonne, l’uranium est transformé en UF4 pour ensuite après plusieurs transformations et enrichissement être utilisé dans les centrales nucléaires du monde entier. D’après Orano, l’usine de Narbonne traite 25 % de l’uranium mondial. « Cette usine n’est pas uniquement une catastrophe environnementale à elle seule, c’est aussi le début de la filière nucléaire sur le sol européen. » explique Cécile, une grimpeuse militante française vivant en Allemagne qui participe à l’action. « Si nous voulons sortir du nucléaire, il faut stopper ces transports et
empêcher qu’ils atteignent l’usine Orano de Narbonne Malvési, porte d’entrée du nucléaire européen. L’Allemagne, exportatrice net d’électricité, contrairement aux discours politique, ne sort pas tout à fait du nucléaire. Puisque les transports qui approvisionnent les installations nucléaires continuent et l’usine Framatome de Combustible
nucléaire de Lingen (Basse-Saxe) ainsi que l’usine d’enrichissement de l’uranium de la firme Urenco à Gronau (Westphalie du Nord) continuent de fonctionner pour une durée indéterminée. C’est la raison pour laquelle nous voulons stopper les transports nucléaires. »
Les bloqueurs et bloqueuses critiquent le fait qu’à toutes les étapes de de la chaîne nucléaire de la mine d’uranium au déchets hautement radioactifs, des déchets nucléaires en tous genres sont produits et l’environnement contaminé par les pollutions radioactives. Et ce, en fonctionnement normal, même sans incidents. Dans les mines d’uranium ou à Narbonne Malvési, d’importantes quantités d’uranium sont entreposées, brassées et se diffusent dans l’environnement au gré des vents. Cela provoque de nombreuses maladies et des morts.
Un militant explique comment ces pollutions voient le jour : « L’industrie nucléaire, c’est une affaire de pourvoir et d’argent. Les États la financent et promeuvent pour s´assurer l’accès aux armes nucléaires et de l’influence sur la politique mondiale. Les entreprises s’intéressent à la manne financière. Il n’est en aucun cas question d’un approvisionnement en énergie basé sur le bon sens. Au contraire ! »
Cet été, de nombreux militant.e.s ont profité des camps climat et antinucléaires pour se mettre en réseau. Des militant.e.s du groupe franco-allemand qui est entré en action ce jour ont participé au camp international antinucléaire de Narbonne début Août. Pour eux, il faut sortir des énergies fossiles. Ironie de l’histoire est entre autre, qu’avec le projet d’incinération des déchets à l’usine de Malvési THOR, Orano projette d’importer du charbon pour la faire tourner… Cela s’ajoute aux centrales à charbon qui comme au Niger trounent pour faire marcher l’extraction de l’uranium!
La sortie immédiate du nucléaire et du charbon doit être mise en œuvre.
Bravo les écureuilles !