La grande randonnée du jour à Mandres-en-Barrois s’est transformée en occupation de la forêt. Les occupantEs comptent bien rester jusqu’à l’abandon de la poubelle nucléaire et appellent à venir soutenir l’occupation et à un été de résistance antinucléaire! Je reprends ici l’appel rédigé collectivement pas les occupantEs.
#EteDurgence
#OCCUPYLAMEUSE
A Bure, appel à blocages et occupations tout l’été contre le début des travaux de la poubelle nucléaire CIGEO !
Aujourd’hui, dimanche 19 juin, nous avons temporairement libéré le bois communal de Mandres-en-Barrois du joug de l’ANDRA et sa poubelle nucléaire CIGEO. Devant notre grand préau de bois érigé là où les premiers déboisements ont eu lieu, nous, habitant-e-s en résistance d’ici et ailleurs, associations, collectifs, déclarons la forêt de Mandres occupée !
Nous engageons un nouveau pas dans la résistance : face aux débuts des travaux, nous opposons notre joie et notre espoir tenace. Nous ne voulons pas d’une « zone des puits » branchée sur des milliers de tonnes de déchets remisés à l’oubli dans les entrailles de la terre : nous allons défendre physiquement cette forêt qui appartient à toutes et tous. Ce qui se joue derrière ces taillis de charmes et de hêtres, c’est le symbole de la lutte contre l’arrogance et la violence de l’ANDRA. Sous la canopée des grands chênes, notre volonté, herbe folle, ne se laissera pas bétonner.
En 2013, l’agence a agité ses millions et ses promesses d’emploi pour faire main basse sur ce bois : lors d’une consultation, la majorité des habitant-e-s de Mandres a dit non. Car dans cette forêt on fait les affouages pour le bois de chauffe, on flâne, on chasse, on se promène, on cueille : elle fait partie de la vie. Les habitant-e-s ont dit non car il y a là 300 ans de souvenirs, d’usages et de secrets qui ne peuvent être échangés ou compensés. A la manne financière nous préférons les chemins de terre, aux fausses promesses d’emploi celles d’un chêne qui vieillit.
A l’été 2015 l’ANDRA est revenue à la charge. A 6h du matin, le conseil municipal a voté l’échange du bois par 7 voix pour et 4 contre. Cette fois, pas d’illusion de démocratie ou de « consultation », mais deux vigiles pour barricader l’entrée de la mairie.
Depuis presque an, les habitant-e-s ont multiplié les recours pour récupérer ce bois et empêcher le début de la décharge atomique. Réunions publiques, recours gracieux et recours au tribunal administratif contre l’échange du bois ont fait renaître une résistance locale, mais n’ont pas empêché le début des travaux. Nous ne sommes pas dupes : ce n’est pas uniquement devant les tribunaux qu’on enterrera un projet aussi vital et stratégique pour l’Etat et sa filière nucléaire.
#OCCUPYLAMEUSE
Aujourd’hui, nous occupons cette forêt pour nous opposer physiquement à l’annexion de ce bois par
l’ANDRA. Nous l’occupons car le craquement des arbres qu’on arrache nous est insupportable, car leurs barbelés-rasoirs, leurs vigiles mercenaires et leurs gros chiens ne nous arrêterons pas. Nous l’occupons pour empêcher le vol du territoire par les mains voraces de l’industrie nucléaire.
Nous occupons cette forêt pour bloquer le début des travaux de CIGEO. Nous savons que rien n’arrêtera l’avancée de la poubelle dans les couloirs feutrés du Parlement, sinon le rapport de force sur le terrain. De gauche à droite, les politiciens applaudissent à tout rompre au son du clairon atomique, plus encore quand il s’agit de « rendre service aux générations futures ». Occuper maintenant, c’est reprendre la main sur un projet refusé depuis plus de 20 ans, c’est tenter d’avoir une prise sur un ennemi qui, partout ailleurs, s’est rendu insaisissable.
Nous occupons cette forêt d’une autre vie, joyeuse, inventive, collective, contre la société nucléaire et son monde de militaires et de vigiles, d’experts souriants et de dosimètres, d’exploitation des terres et des peuples. Là où ils veulent déboiser, nous construisons des refuges. Là où ils érigent des barbelés nous ouvrons des chemins. Là où ils fabriquent leur désert de solitude et de résignation, nous affirmons notre joie d’être ensemble, en résistance.
Maintenant, tout l’été, toutes et tous à Bure pour bloquer CIGEO !
Sous les piliers de notre préau il y a, sédimentée, toute l’épaisseur de 30 ans de lutte contre la colonisation du territoire, ici et ailleurs, par l’ANDRA. Les cabanes d’aujourd’hui et de demain sont les complices de nos patates rebelles qui squattent les terres de l’agence, les alliées des grandes marches populaires contre la poubelle, les camarades des campements de résistance à CIGEO et son monde.
Ce début d’occupation ne doit pas être le point d’orgue de deux semaines d’action mais le prélude d’un été déterminé. Notre préau, c’est l’invitation à un pique-nique interminable, un nouveau lieu de rencontre et de passage contre la fabrique du désert de l’ANDRA. Notre préau, c’est un appel en bois massif à converger largement vers Bure dès maintenant pour soutenir l’occupation et empêcher, par tous les moyens nécessaires, la destruction de ce bois et le début des travaux de CIGEO. Nous pensons pique-niques, actions directes, manifestations populaires. Nous imaginons blocages, balades et actions décentralisées.
Des peuples spoliés par les mines d’uranium d’Arlit aux bocages rebelles de Notre-Dame-des-Landes, en passant par les reliefs escarpés du Val de Suse et le campement anti-nucléaire de Pyhajöki en Finlande, nous nous tenons sur une seule et même chaîne de résistance contre ceux qui prétendent aménager nos vies !
ON NE NOUS ATOMISERA JAMAIS ! ANDRA, DEGAGE !
Contact : sauvonslaforet@riseup.net // 0758654889
Infos : vmc.camp
Infos sur le projet CIGEO : burestop.eu ; pandor.at ; burezonelibre.noblogs.org
COMMUNIQUE d’opposant-e-s et habitant-e-s d’ici et d’ailleurs
L’Andra entame des travaux forestiers illégaux pour implanter Cigéo, les opposants reprennent la forêt
dimanche 19 juin 2016
Dimanche 19 juin 2016, environ 200 personnes, dont des habitants du village, se sont rendues dans la forêt de Mandres-en Barrois, à quelques km de Bure, en Meuse, et ont convergé sur les lieux de nouveaux travaux de l’Andra.
Après un grand pique-nique convivial, dans une ambiance joyeuse, les doubles clôtures commençant à ceinturer le bois ont été enlevées, des barricades ont été construites sur le chemin d’accès pour les travaux. Un grand préau en bois a été érigé sur la plate-forme installée par l’Andra, débarrassée de ses grilles. Une quinzaine de vigiles présents ont été invités à partir par la foule, et par un commandant de gendarmerie qui a déclaré qu’il « laisserait faire le pique-nique, à condition qu’il n’y ait pas d’atteinte aux personnes ».
Un appel à résister, rédigé collectivement, a été lu sur place par différents intervenants. Une soixantaine de personnes vont y passer la nuit et invitent à les rejoindre en nombre, dès maintenant.
Pour les manifestants, l’objectif est clair : « Cigéo commence sauvagement et illégalement, la mobilisation sort du bois et va s’amplifier dans les semaines à venir pour bloquer la méga-poubelle nucléaire ! ».
En effet, le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo, dans la région de Bure (Meuse), passe actuellement par une nouvelle étape d’implantation jugée illégale par des habitants locaux et des associations.
Depuis 15 jours elle a installé une plate-forme et entrepris des travaux de déboisement importants, apparemment sans autorisation, sur le pourtour de la lisière de la forêt. La double clôture en cours laisse présager d’autres travaux préparatoires qui, comme les précédents, ancrent un peu plus le projet dans le paysage local. Ces travaux ne rentrent pas dans une démarche de reconnaissance, mais s’apparentent bien à une dangereuse annexion du territoire.
Cette forêt de 220 ha a une importance stratégique car elle serait à l’aplomb des 300 km de galeries souterraines destinées au stockage des déchets radioactifs. L’ANDRA y projette notamment la construction de deux puits d’accès aux galeries, de bouches de ventilation des gaz radioactifs et le stockage des milliers de m3 de verses excavées.
Les habitants et associations dénoncent la totale illégalité de ces travaux alors qu’un recours administratif a été déposé par des villageois en 2015 et que l’ANDRA n’a aucune autorisation de construction pour Cigéo.
Quant au processus législatif défini par la loi de 2006, il est battu en brêche par le projet de loi Longuet qui vise à précipiter la définition de la réversibilité du stockage et à installer une prétendue « phase-pilote » qui ne serait autre que le démarrage du site d’enfouissement.
Conférence de presse, lundi 20 juin à 11h – Entrée de la forêt de Mandres-en-Barrois
Tel 07 58 65 48 89 – Infos : vmc.camp
Menace d’expulsion depuis le 28 juin 2016
BURE – S’ILS NOUS EXPULSENT, ON REVIENDRA ENCORE PLUS DETERMINE-E-S !
Appel à manif’ de réoccupation et harcèlement des travaux en cas d’expulsion de la forêt libérée de Mandres-en-Barrois !
#OCCUPYBURE #ETEDURGENCE
Depuis dimanche 19 juin le bois communal de Mandres-en-Barrois est occupé par de nombreux opposant-e-s au projet de poubelle nucléaire CIGEO. Dans cette forêt de 220 ha, l’ANDRA souhaiterait construire de gigantesques puits pour accéder aux 300km de galeries de déchets radioactifs, qui seraient entreposés à 500m sous terre pour plus de 100 000 ans.
Pour défendre cette forêt et bloquer les travaux de l’un des pire projets industriels d’Europe, le 19 juin, une manif-banquet joyeuse et déterminée de 200 personnes a démonté les barrières de chantiers, scié les clôtures, cisaillé les barbelés, installé des barricades, construit un grand préau de 50m2 et déclaré l’occupation. Dans la foulée, une plainte contre l’illégalité des travaux de l’ANDRA a été déposée.
Dans cette forêt libérée du jour de l’ANDRA, la vie s’organise et le lieu a été rendu aux usages des habitant-e-s de Mandres-en-Barrois (balades, affouages, cueillettes…) et à toutes celles et ceux qui veulent lutter contre la poubelle nucléaire et son monde. Les vigiles ont disparu, les engins de déforestation aussi, on entend à nouveau le chant des oiseaux et des cabanes poussent dans les arbres plus vite que les champignons. Chaque soir, habitant-e-s du coin, paysan-ne-s, occupant-e-s, collectifs, associations s’y retrouvent et renforcent leurs complicités autour d’un repas partagé.
Cette occupation, c’est une première petite victoire contre le rouleau compresseur de l’ANDRA qui depuis 20 ans annexe le territoire sans coup férir à coup de subventions, de magouilles, d’achats des terres et des consciences. Pour la première fois depuis des années, les travaux de l’agence sont interrompus !
Nous savons pertinemment qu’un jour ou l’autre l’ANDRA et les autorités enverront leurs chiens de garde pour nous expulser. Mardi 28 juin à 9h30, un huissier accompagné de gendarmes et de vigiles est venu déposer une ordonnance d’expulsion. L’évacuation est donc imminente. Mais elle n’entamera absolument pas notre détermination : s’ils expulsent, on revient encore plus déterminé-e-s et on continue de bloquer les travaux ! Ils auront beau faire accepter CIGEO au Parlement, ils nous trouveront en face sur le terrain !
En cas d’expulsion de la forêt occupée
Le tract A5 à télécharger ici !
Faisons tourner massivement cet appel !
Contact : sauvonslaforet@riseup.net / 07 58 65 48 89
Infos : vmc.camp / pandor.at / burezonelibre.noblogs.org / burestop.e
Fil d’infos du 4 juillet:
VIGILANCE MENACES D’EXPULSIONS A BURE (actualité le 04/07 à 15h) : De forts soupçons se confirment, il y aurait de fortes chances pour que la préfecture lance une évacuation de la forêt de Mandres-en-Barrois, occupée depuis deux semaines, à partir de mercredi 6 juillet ! L’expulsion est probablement imminente : préparons-nous !
APPEL donc à soutien pour rejoindre le bois libéré :
==> rendez-vous mardi 5 juillet dans la soirée pour s’organiser ensemble, appel à rester la nuit et au-delà
D’autres appels suivront très bientôt si la menace se confirme, pour converger massivement vers Bure empêcher leurs plans néfastes !
On ne sortira pas du bois ! Restons en alerte !
Toujours besoin de soutien humain, matériel, financier sur place !
A bientôt !